Mémoire

5 conseils que j’aurai aimé recevoir pour apprendre mieux

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Ecrit par Jean-Yves Ponce

Apprendre :

J’aimerai avoir une machine à remonter le temps.

J’aimerai pouvoir donner des conseils au moi d’il y a 15 ans pour que je puisse apprendre les choses différemment.

Mais ne vous méprenez pas. Je suis heureux et extrêmement reconnaissant de ce que j’ai réussi à bâtir à vos côtés.

J’aurai juste aimé que quelqu’un me donne des conseils pour apprendre au moment où j’en avais besoin. Pour réussir mes études, mon début de carrière, bref, être au top.

J’aimerai avoir une machine à remonter le temps.

Juste pour voir ce qui se serait passé si j’avais poussé jusqu’au bout mes rêves de jeunesse.

Juste pour voir si j’aurai vu le monde de la même façon. Quelles personnes j’aurai rencontré, quelles décisions j’aurai prises.

Est-ce que j’aurai lu autant de livres ? Est-ce que j’aurai monté une chaîne Youtube ? Est-ce que j’aurai écrit des best-sellers ?

Aucune idée.

Mais ce que je sais, c’est qu’avec le recul, j’ai quand même fait quelques erreurs, alors si je ne trouve pas cette machine à remonter le temps, peut-être que ce message trouvera quelqu’un qui pourra en profiter pour son apprentissage.

Apprendre à apprendre

Salut Tout le monde, j’espère que vous allez bien et que vous passez un agréable été !

Clairement la meilleure saison de l’année, car c’est souvent à ce moment là qu’on se remet en question ou que l’on se prépare à tourner une page.

Bref,

Depuis longtemps, je lis beaucoup de livres, et plus particulièrement depuis 2018 où je m’étais lancé le défi d’en lire un par semaine pendant toute l’année, et j’en suis venu à recueillir de précieux conseils qui auraient tout changé pour moi et ma façon d’apprendre si je me les étais donné quand j’avais 15 ans par exemple.

Ces conseils pour apprendre, réussir ses études, sa carrière, la fac, ou pour être tout simplement plus épanoui, pourraient également vous être utiles, surtout qu’à chaque fois je vous mentionnerai les références.

Et sachez que peu importe votre âge ou votre projet, ils vous seront tout autant précieux !

Vous être prêts ? Alors on y va !

Apprendre de façon « incrémentale »

Dès mon entrée au collège, je savais que les maths allaient être compliquées pour moi. J’avais en sainte horreur tout ce qui avait trait à la géométrie et je n’étais tout simplement pas fait pour le calcul ou les équations.

Et pourquoi ?

… Bonne question !

Je dirais que j’étais juste moins bon que les autres dans cette matière et que ma famille m’a continuellement répété que c’était également un de mes points faibles.

A l’inverse, dans d’autres domaines, j’étais doué. En anglais par exemple, je ne comprenais pas pourquoi mes camarades de classe s’estimaient nuls alors que je trouvais cela amusant.

Là encore, il n’y avait pas vraiment de preuves que j’étais meilleur qu’un autre, car je n’étais pas spécialement bosseur même dans cette matière.

J’étais nul en musique, nul en art plastique. J’étais bon en rédaction et en sport. Je courrais vite, mais comme on m’a dit que ceux qui courraient vite avaient des problèmes d’endurance, et bien je n’étais pas doué lorsqu’il fallait courir longtemps.

Sans le savoir, j’avais développé une stratégie d’apprentissage « entitaire ». C’est-à-dire largement influencé par mon entourage, ma famille, mes amis, et le manque d’observation de ma façon d’apprendre.

Dans son livre l’Art d’Apprendre, Josh Waitzkin  montre qu’il existe deux stratégies pour apprendre : l’entitaire, celle que je développais comme beaucoup, qui était un peu figée et basée sur le ressenti, et la stratégie incrémentale, qui consistait à se considérer comme un éternel débutant, plus préoccupé par la progression et l’amélioration que par les présuppositions.

Et Josh Waitzkin il en sait quelque chose sur les stratégies pour apprendre. Rapidement considéré comme un phénomène du jeu d’échecs, il est devenu plusieurs fois champion junior, avant de tout laisser tomber et de devenir champion du monde de Tai Chi Chuan, un art martial, deux ans après, grâce à la stratégie d’apprentissage incrémentale.

A première vue vous pourriez penser que ce n’est pas vraiment important ces façons d’apprendre.

Et bien vous auriez tort !

Une expérience intéressante :

Dans une expérience fort intéressante, toujours relatée dans le livre l’Art d’apprendre, Josh Waitzkin explique que l’on a pris deux groupes d’élèves pour leur faire faire des exercices de maths.

Un qui adoptait naturellement la stratégie entitaire et qui se trouvait naturellement doué pour les maths, et un groupe qui se considérait comme des éternels débutants, mais soucieux de progresser : appelons les les incrémentaux.

Lorsque les professeurs ont donné aux deux groupes d’élève des exercice faciles de maths, tout le monde est arrivé à les faire. Les entitaires, plus rapidement que les incrémentaux.

Puis, les professeurs ont enchaîné en donnant aux deux groupes d’élèves des exercices volontairement trop difficiles, et trop avancés pour leur niveau.

Sans surprise, aucun des deux groupes d’élève n’est parvenu à terminer les exercices. Mais là où cela devient intéressant, c’est lorsque les professeurs sont revenu une troisième fois pour reproposer aux jeunes élèves une autre série d’exercice, à nouveau très simples.

Et à ce moment là, ils se sont rendus compte que les élèves de la stratégie entitaire qui se trouvaient plus doué que la moyenne en maths éprouvaient de grosses difficultés à terminer les exercices pourtant simples.

Beaucoup ont d’ailleurs échoué.

Comme si l’échec précédent avait durablement influencé leur perception de niveau et leur propre valeur.

Pendant ce temps là les élèves incrémentaux ont réalisé les exercices, évidemment haut la main, améliorant même au passage la rapidité de leurs réponses.

Si de simples déconvenues en maths peuvent affecter le niveau de jeunes élèves, alors imaginez ce que cela peut faire une fois l’âge adulte si vous avez grandi avec cette perception de l’apprentissage.

C’est ainsi que vous vous retrouvez avec beaucoup d’adultes qui s’estiment nuls dans une matière sans qu’ils aient réellement cherché à avoir une progression pour apprendre.

Au hasard, l’anglais ?

Alors comment on fait pour adopter une stratégie incrémentale ?

Comme vous l’avez deviné, il est essentiel de se considérer comme un débutant, et de chercher à maîtriser à la perfection les choses les plus fondamentales avant de passer à la suite.

En élargissant ainsi petit à petit votre niveau de confiance et de compétence, vous abordez les notions plus complexes sans être intimidé et avec bien plus de sérénité.

Et vous ne remettez jamais en question votre valeur au moindre échec, vous y voyez juste une façon d’apprendre et de progresser.

Si j’avais une machine à remonter le temps, c’est clairement ce que je chercherai à me donner comme conseil au moi adolescent.

Donnez la priorité aux priorités

Là c’est un conseil que j’aurai aimé avoir après mes études, au moment de commencer ma carrière solo.

Quand vous êtes à l’école ou au début de votre carrière professionnelle, vous avez constamment des dates limites à respecter.

Vous devez composer avec ces impératifs et quelque part cela fixe une règle claire.

En revanche lorsque j’ai commencé à vouloir créer ma propre activité avec Potion de Vie, ce n’était plus du tout la même chose puisque je disposais de tout le temps que je voulais pour mener à bien mes projets.

Je n’ai pas toujours été très efficace, et ce manque de dates limite m’a fait connaître un problème aujourd’hui très répandu : la procrastination.

Avant, je n’avais pas à me poser de questions, tel dossier était à rendre pour telle date.

Et quand j’ai commencé ma carrière solo, plus de contraintes. Une vraie liberté. Et tout autant d’excuses pour ne plus faire les choses ou pour les faire traîner en longueur.

Et puis j’ai perdu de vue la notion des priorités. Tout se mélangeait.

Dans son livre donnez la priorité aux priorités, Stephen Covey vous montre comment devenir très organisé, apprendre à éviter la procrastination et comment retrouver ces fameuses priorités dans notre vie.

Grâce à la matrice d’Einsenhower, dont vous pouvez trouver une vidéo détaillée ici, le but est de vous apprendre à faire le tri entre ce qui est réellement important, et ce qui est accessoire.

En faisant cet exercice, vous allez vite vous rendre compte que votre vie est dominée par l’ugence et pas forcément l’importance des choses.

Ce n’est pas parce que quelque chose est important que vous allez lui donner la priorité.

L’exemple le plus frappant est tout simplement les livres, les formations et tout ce qui serait vraiment bénéfique pour votre vie et votre carrière, mais que vous remettez à plus tard parce que d’autres choses plus urgentes (pour quelqu’un d’autre souvent) arrive.

Alors si j’avais un deuxième conseil à me donner à ce moment, avec le recul, c’est celui de traiter mes priorités avec respect et avec attention et non plus de les laisser dans la pile des « un jour peut-être », en sachant très bien au fond de moi que je ne prendrai jamais le temps de les faire.

Car soyons honnête, c’est vraiment très rarement une question de temps, mais de motivation et organisation.

Une méthode que j’utilise et qui marche bien est celle de me donner régulièrement des dates limites et même de tout transformer en défi. Cela m’aide à avancer beaucoup mieux.

Garde confiance en tes capacités pour apprendre, car tu n’es pas plus bête qu’un autre

Lorsque j’étais adolescent, j’avais un rêve en particulier que je n’ai jamais réalisé et qui pourtant n’était pas si inaccessible que cela.

C’était de devenir pâtissier aux Etats-unis et ouvrir ma propre pâtisserie française au pays des burgers.

Aujourd’hui c’est très courant, et beaucoup ont franchi le pas, mais à l’époque, trouver un croissant à New York était très rare.

Oui je sais, cela commence à remonter !

Et avec le recul je pense que j’aurai pu réussir et mener une carrière vraiment brillante. J’aurai aimé donner du plaisir aux gens et pouvoir partir m’aurait également permis de donner un coup de boost à ma confiance.

Au lieu de cela, j’ai eu peur. Après tout je ne suis pas du tout manuel, je ne sais rien faire de mes mains,  il n’y a pas d’entrepreneurs dans ma famille, et changer de pays c’est dangereux. Pourquoi apprendre cela ?

Alors je n’ai jamais sauté le pas.

La peur et le manque de confiance m’ont paralysé. Je préférais suivre le troupeau, ou plus précisément le script comme le souligne MJ Demarco dans son excellent livre « Unscripted » que je n’ai encore jamais chroniqué sur Potion de Vie ou Hannibal Lecteur d’ailleurs.

Dans son livre, on peut apprendre comment il est passé de chauffeur de limousine à multi millionnaire en faisant tout pour ne pas suivre ce script qui nous guide tous : travaille bien à l’école, décroche un bon boulot, économise, reste prudent, et fond toi dans la masse.

Même si ce livre vous encourage à bouger et à vous lancer dans une propre activité en vous donnant tous les principes à respecter, le conseil que j’en retiens est celui de bâtir sa propre confiance et de se préoccuper sur comment aider les autres plutôt que de se focaliser sur ses propres peurs et états d’âmes.

Qui sait ? Peut-être qu’un jour je ferais quand même des croissants ? Ou apprendre autre chose ..

Hmm des Pizzas !

Apprendre moins, mais plus intensément

Ma vie a changé le jour où j’ai découvert la méthode Pomodoro. Cette méthode consiste à travailler avec un chronomètre et à entrecouper de courtes séances de travail avec de courtes pauses pour laisser le temps à son cerveau d’apprendre et de digérer les informations.

La méthode pomodoro est un livre, mais c’est dans le livre « ON ne nait pas brillant on le devient » que j’ai appris le plus sur le concept de découper l’information, la rendre digeste à apprendre, travailler intensément par séances courtes et efficaces..

Et c’est dans « Deep Work » de Cal Newport que j’ai saisi l’importance du travail de qualité, à savoir travailler sans interruption. La concentration est tellement importante qu’aujourd’hui plus personne n’arrive à rester 5 minutes sur la même tâche.

Selon Cal Newport, l’avenir appartiendra à ceux qui seront capables de terminer leurs projets et de développer un deep work, un travail profond en étant hyperconcentré.

L’une des premières choses que je conseillerai pour apprendre plus efficacement serait de tout simplement laisser son portable dans une autre pièce lorsque l’on cherche à se lancer dans une séance de Deep Work.

Si vous avez des problèmes de concentration, je ne saurais trop vous recommander de jeter un œil à mon livre ConcentrAction, ou à ma toute dernière masterclass dans laquelle je vous montre les outils et les méthodes pour vous concentrer à haut niveau et ainsi terminer ce que d’habitude vous remettez à plus tard.

Et c’est également un conseil que je donnerai au moi d’il y a 15 ans.

« Rajoute un peu de philo tout de même ! »

Je n’ai jamais eu un cours de philosophie. Cela ne m’a jamais dérangé, surtout lorsque l’on me racontait comment se passaient les cours de philo.

Pourtant, j’ai manqué énormément de choses.

Oui, cela m’aurait été utile d’en connaître. J’aurai tout simplement gagné en maturité et permis de comprendre beaucoup plus de choses sur la nature humaine plutôt que de rester dans l’ignorance.

Ma première rencontre avec la philosophie a donc eu lieu en 2018, avec plusieurs livres. Le premier a été l’obstacle est le chemin, de Ryan Holiday.

Dans ce livre, j’ai pu apprendre ce que voulais dire être stoïque et en quoi cela pouvait me rendre la vie meilleure. J’ai tellement aimé ces principes que j’ai ensuite lu pensées pour moi-même de Marc Aurèle.

Si je souhaitais retourner dans le passé pour me donner ce conseil, c’est parce qu’être un peu plus stoïque par exemple m’aurait permis de mieux gérer mes émotions et de ne pas trop me laisser déborder par elles aux moments clés.

D’autre part, je trouve qu’il est utile de se développer un « code de l’honneur » ou tout simplement quelques règles de philosophie de vie, comme une boussole pour être plus mature et cohérent, prendre de meilleures décisions, apprendre mieux.

Si vous ne connaissez pas du tout ce domaine, je vous recommande vraiment d’aborder un des deux livres que j’ai cité, ou bien de tout découvrir en même temps, tous les courants avec l’excellent livre : le monde de Sophie, qui vous parlera de tout, mais sous forme de roman avec une excellente surprise à la fin !

Voilà c’était Jean-Yves et j’espère que ces conseils pour apprendre vous auront plu. Si c’est le cas, merci de m’encourager, cela fait toujours plaisir.

Et si VOUS aviez une machine à remonter dans le temps, quel conseil vous donneriez VOUS pour mieux apprendre avec le recul ?

Répondez moi dans les commentaires !

Je vous remercie et vous dis à bientôt pour le prochain article !

Saluuuuuut

ps : évidemment, pour mieux apprendre, vous pouvez également jeter un coup d’oeil à mon livre best-seller : Boostez votre mémoire !

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