Créativité Mémoire

Comment j’ai mémorisé mon cours avec Minecraft

minecraft
Ecrit par Jean-Yves Ponce

Valentin a mémorisé son cours de psychologie avec Minecraft. Plus précisément avec un palais mental issu du jeu Minecraft.

Et aujourd’hui, il vous livre TOUTE sa technique.

Les exemples, le cours, tout. Bref, vous l’aurez compris, cet article est une mine d’or, et c’est le plus complet jamais écrit par un invité sur Potion de Vie. Si vous adorez les palais de mémoire et que vous cherchez un moyen de retenir les choses avec, voici un processus guidé étape par étape. Je laisse la parole à Valentin !

Comment mémoriser son cours de psychologie avec Minecraft

Lier l’utile à l’agréable, c’est un peu le Graal de toute activité.

 

C’est normal, c’est synonyme d’épanouissement, c’est ce que chacun recherche. Ressentir, à chaque instant de sa courte existence, la satisfaction de vivre. N’est-ce pas là, la vie que vous souhaitez mener ? N’est-ce pas là, le monde dont vous rêvez ?

Et pourtant…

 

Cette vision est loin d’être une réalité. Notamment à l’école. Vous « planchez » sur vos cours ou vos fiches, vous « bossez » pour récolter le fruit de votre « labeur », de vos « efforts ».

 

Vous souffrez. Plus ou moins consciemment, et vous l’avez plus ou moins accepté.

 

Et votre mémoire, qui s’en soucie ? Personne ne vous a jamais appris à mémoriser, si bien que, démunis de toutes techniques, vous vous faites violence.

 

« Bourrage de crâne », « par cœur », vous connaissez ces expressions.

 

On vous répète « Ici, on ne s’amuse pas, on travaille ». Car les deux ne riment pas, et vous avez été conditionnés à y croire.

 

J’ai une bonne nouvelle ! C’est un vicieux mensonge.

 

Il n’y a de meilleures façons d’apprendre que de s’amuser. Oui, il faut jouer pour apprendre. Et aujourd’hui, vous allez apprendre à jouer pour mémoriser !

Pourquoi les spécialistes de la mémorisation parlent-ils toujours de challenges ? Pourquoi Jean-Yves a-t-il créé un programme de mémorisation/concentration comportant 365 jeux et défis ? Parce que jeu = performance !

 

Je m’appelle Valentin Rozé, à l’heure où j’écris cet article, je suis encore étudiant en faculté de psychologie. J’ai découvert les techniques de mémorisation il y a un moment maintenant. Pourtant, même si les appliquer était dès le début dans mon intérêt, j’ai tardé, j’ai continué à me fracasser le crâne à coup de marteau.

Valentin Roze de mémoriser son cours avec minecraft

Plus tard, j’ai décidé d’appliquer, je venais de quitter le lycée, je voulais changer de voie, je me cherchais. Je suis arrivé en psychologie. Mais je n’avais pas le même intérêt pour toutes les matières, j’avais des préférences. J’en ai donc délaissé certaines.

 

Comme dans bien des filières, les examens sont des épreuves où l’on note davantage les capacités mémorielles que les capacités de compréhension. A l’aube de celles-ci, je n’avais, pour certaines d’entre elles, pas ouvert un seul un seul cahier, je n’avais rien lu, rien appris. Littéralement, je les découvrais.

Alors, j’ai mémorisé les annales. Les épreuves étaient toutes sous forme de QCM, j’ai donc décidé de mémoriser les réponses des examens des années précédentes pour pallier à mon manque d’investissement dans ces matières.

Devinez quoi ?

 

J’avais de meilleures notes que beaucoup d’étudiants qui avaient « planché » sur leurs cours.

 

Simplement parce que j’avais utilisé des techniques comme le Palais mental, la création d’histoires, les jeux de mots, la table de rappel, etc. J’ai même « découvert » une matière le matin pour passer l’examen l’après-midi et ai obtenu 14/20 (je déteste les notes, mais celle-ci a le mérite d’illustrer mon propos).

 

Que retenir de tout ça ?

 

  • Ces épreuves sont stupides, la mémoire est quasiment la seule compétence évaluée.
  • Mémoriser, c’est une question de technique, c’est facile et rapide

 

J’étais content, mais frustré de ces examens.

 

J’y ai pas mal songé, je me suis interrogé. Je ne me voyais pas continuer 4 années supplémentaires dans ce système. Comment le quitter ? Sinon comment donner un sens à ces années d’étude ? Que devrais-je faire après ce constat, après cette déception ?

J’avoue, cela m’a obnubilé pendant 4 bons mois.

 

J’en suis arrivé à une conclusion simple : le système éducatif (primaire, collège, lycée et études supérieurs) est malade. Qu’il soit dépassé n’est pas une idée neuve, mais malade…

 

Puis j’ai pris une décision simple : je vais changer l’Ecole (ok, la décision est plus simple que la mise en œuvre). Je veux créer un système éducatif, d’apprentissage épanouissant, attractif et performant.

Mais je ne peux pas changer un système du tout au tout (car c’est de cela qu’il s’agit), seul et d’une seule traite. Alors voici mon premier objectif.

Je veux vous apprendre à utiliser votre mémoire correctement. Vous gagnerez du temps (énormément de temps) et de l’énergie, mais surtout vous retrouverez votre faim d’apprendre originel, celle que l’Ecole vous a volé à cause d’un 5,5 en maths ou 6 en français. C’est d’abord dans cette optique que j’ai créé Marginalsup , pour votre mémoire.

 

Et puisqu’apprendre doit être un jeu, apprendre à mémoriser doit aussi en être un.

Alors j’ai cherché, comment rendre la mémorisation ludique ? Comment réparer les dégâts du mensonge que l’on vous a inculqué ? Comment mêler l’utile à l’agréable ?

Finalement, j’ai trouvé : Minecraft.

 

Le palais mental Minecraft

minecraft-palais-mental

  • Qu’est-ce que c’est ?

 

Mais avant de vous expliquer en quoi ce jeu si populaire peut vous aider à retenir vos cours, je dois vous expliquer les bases de cette nouvelle technique.

Elle repose sur la méthode des lieux (ou le Palais Mental). C’est une méthode qui consiste à utiliser les endroits que vous connaissez (maison, appartement, gare, etc) comme des entrepôts de connaissances.

Le Palais mental existe depuis l’Antiquité, où à défaut d’avoir du papier pour écrire leurs longues plaidoiries, les orateurs ne pouvaient compter que sur leurs mémoires.

 

Le principe, c’est que l’on se souvient toujours mieux de quelque chose de tangible, de concret. Par exemple, vous savez probablement où sont rangés vos chaussures, les fourchettes, les verres, les manteaux, les papiers importants, où se trouvent la poubelle, le compteur électrique, etc. C’est concret, ces objets ont un emplacement dans votre environnement spatial, ça se retient très facilement.

Le Palais mental, c’est utiliser ces objets pour les lier à des informations, c’est spatialiser les connaissances.

  • Pourquoi ça fonctionne ?

    • Mémoires

En réalité, vous n’avez pas qu’une mémoire, mais plusieurs. Chacune exerce une fonction différente. Dans cet article, je ne vous parlerai que de quatre d’entre elles, les autres sont moins importantes au vu de la technique que vous allez apprendre.

minecraft-memoire

Les voici :

 

La mémoire de travail

Ou la mémoire à court terme (mais Val pourquoi tu nous parles de court terme!?). C’est la mémoire qui vous permet de comprendre ce que vous voyez, ce que vous entendez, ce que vous lisez (Ah..). Elle sature au bout de quelques secondes. Son travail, c’est de créer des synthèses, en permanence.

 

Eh oui, au final vous ne retenez que des synthèses. A la fin de cet article, vous vous souviendrez des concepts dont je vous ai parlé, de la nouvelle technique, etc, mais en aucun des phrases au mot près (sinon, que faites-vous là ?).

 

La mémoire épisodique
C’est la mémoire permettant de se repérer dans le temps, de situer des événements en fonction de leurs contextes. Vous faites appel à elle lorsque vous cherchez ce que vous avez mangé la veille, ou ce que vous faisiez le jour de vos 18 ans par exemple.

C’est la mémoire de vos souvenirs, et vous allez apprendre à l’utiliser afin de fixer des connaissances dans votre esprit. Il faudra cependant l’utiliser avec …

 

La mémoire des lieux

Cette mémoire est responsable de la reconnaissance des endroits que vous avez déjà visités, des routes et chemins que vous avez déjà empruntés. Il a été démontré par les neuroscientifiques que certains neurones étaient spécialisés dans cette tâche. Ainsi, c’est grâce à elle que vous êtes capables de vous remémorer le plan du village dans lequel vous avez grandi, la disposition des pièces de votre maison d’enfance, la route pour aller chez des amis, etc.

Cette mémoire est l’une des plus résistantes chez l’être humain. Elle a de ce fait énormément de potentiel, d’où son exploitation dans le palais mental. Vous allez vite comprendre.

 

Et enfin…

 

La mémoire sémantique
Toutes connaissances acquises, tout ce qui fait sens dans votre esprit, tout ce qui est connu « par cœur » repose dans la mémoire sémantique. Elle est la mémoire des connaissances définitives, celle qui vous permet de vous rappeler d’une information sans effort, sans vous remémorer le contexte, etc.

 

  • Dans quel pays se trouve Berlin ?
  • Si je dis « sel » vous pensez … ?
  • C’est quand le nouvel an ?

 

Allemagne, poivre, 1er janvier. Vous avez à peine réfléchi pour donner ces réponses.

La mémoire sémantique est donc votre objectif. Vous devez mémoriser une information de sorte qu’il ne vous faille plus réfléchir pour vous en rappeler.

Mémoriser efficacement, c’est suivre le schéma suivant.

  • Cheminement d’une connaissance

 

Pour mémoriser, vous avez 2 solutions :

  • Apprendre par cœur, revoir, revoir, revoir, sans rien faire d’autre, lire le même texte 15 fois avant d’en avoir mémoriser acceptablement les idées. Cela s’appelle du bourrage de crâne, c’est la méthode la plus répandue. Ou plutôt l’absence de méthode.
  • Donner du contexte, créer des liens, pour qu’une connaissance franchisse les différentes étapes de la mémorisation, facilement et rapidement.

 

La mémoire sémantique est votre objectif. Si toute nouvelle connaissance accédait directement à cette mémoire, ça serait beau, mais ça n’est pas le cas. Mémoriser est un processus.

Toute nouvelle connaissance doit être mise en lien avec les connaissances déjà acquises. Il faut relier au maximum les nouvelles. Par exemple, quand vous apprenez un nouveau mot dans une langue étrangère, il vous est sûrement déjà arrivé de vous dire « Tiens, ça ressemble à … ».

Eh bien ça, c’est un lien.

 

La mémoire est une toile d’araignée, chaque connaissance doit être reliée aux autres par des fils (liens) afin que l’ensemble soit solide.

 

Mais créer du lien, c’est aussi donner du contexte. Relier une connaissance à l’endroit où elle a été apprise, c’est un lien. Déposer une connaissance dans un lien que l’on connaît, c’est un lien.

 

Vous l’aurez deviné, pour accélérer et améliorer le processus de mémorisation, vous devez utiliser les mémoires des lieux et épisodiques.

 

Ensuite, vous devez revoir ce que vous avez appris. Les fils de la toile ressemblent davantage à des sentiers, des chemins que vous créez à travers des terrains vierges. Plus vous l’empruntez, plus celui-ci devient visible (et donc rapide à reconnaître), plus vous le renforcez, l’élargissez, plus vous pouvez l’empruntez à vive allure.

 

Et lorsque vous empruntez ce chemin sans même y penser, à une allure si élevée que vous ne le voyez même plus, à la vitesse de la lumière ou d’Usain Bolt poursuivi par une guêpe, alors vous avez atteint votre objectif : la mémoire sémantique.

 

(Je ne sais pas si Bolt a peur des guêpes mais moi oui.)

La connaissance est acquise définitivement, elle fait sens, vous ne l’oublierez plus, s’en souvenir ne demande presque plus d’effort.

Pour une information, le cheminement dans la mémoire est donc :

 

  • Entrée dans la mémoire (mémoire de travail)
  • Création de liens (mémoire épisodique / mémoire des lieux)
  • Renforcement des liens (Révision)
  • Acquisition définitive (mémoire sémantique)
  • Le Palais mental, une technique qui ne s’utilise pas seule

 

Avant d’apprendre à utiliser le Palais mental avec Minecraft, il vous faut savoir quelque chose : utiliser cette technique, c’est bien, l’utiliser avec d’autres techniques, c’est mieux. Beaucoup mieux !

 

En effet, il existe un certain nombre de stratégies de mémorisation, toutes ont leurs forces et leurs faiblesses.

Le problème du Palais mental est que si vous l’utilisez seul, vous ne pourrez retenir guère davantage que des mots et il vous faudra énormément de lieux différents pour mémoriser des informations plus complexes.

La bonne nouvelle, c’est que les faiblesses de certaines techniques se compensent par les forces des autres.

 

Ainsi, vous allez devoir utiliser d’autres stratégies de mémorisation pour condenser des informations complexes.

  • Votre bureau Windows

 

Une fois que vous aurez condensé ces informations (par exemple à l’aide d’une Mind Map), vous allez les ranger.

Votre Palais mental, c’est votre bureau Windows, c’est ici que vous allez ranger de nombreux raccourcis pour accéder à de plus ou moins gros dossiers pleins de documents, des logiciels plus ou moins complexes.

 

Car oui, si vous deviez ne laisser que des documents sur votre bureau, la situation serait un peu chaotique (mais quel bordel oui !).

 

Donc vos fichiers sont regroupés en dossiers, eux-mêmes regroupés en dossiers, etc. Le tout étant accessible par un raccourci.

 

Vous condensez les informations avec les autres techniques mnésiques. Vous y accédez avec votre Palais Mental.

 

Mais tant qu’à faire, autant être complètement libre d’organiser son bureau Windows et ne pas devoir se contenter de bureau pré-construits. Ce sont vos connaissances, c’est votre mémoire, vous en faites ce que vous voulez.

 

Et pour cela il existe un nouvel outil : Minecraft. La manière avec laquelle vous procéderez dans le jeu ressemble à celle d’un palais mental classique. Vous allez donc d’abord comprendre comment réaliser un palais classique.

  • Comment procéder ?
    • Les grandes lignes

 

Créer un palais mental se fait en 5 étapes :

 

  • Définir un lieu
  • Définir un itinéraire
  • Choisir des points d’ancrage
  • Associer des connaissances
  • Revoir ces connaissances

 

Chaque étape est indispensable, vous ne pouvez en supprimer aucune.

 

 

Définir un lieu

Évidemment, pas de Palais mental sans lieu. Vous devez en choisir un que vous connaissez bien et/ou que vous empruntez souvent. Le but étant qu’il soit dans votre mémoire ou qu’il l’intègre facilement. (Plus tard, vous utiliserez le même procédé dans Minecraft)

Le mieux étant de prendre un lieu pouvant se parcourir en formant une boucle, c’est à dire qu’après l’avoir parcouru, vous êtes revenus à votre point de départ.

 

Définir un itinéraire

Pour que le palais soit efficace, vous devez y définir un chemin qui sera toujours le même. Cela vous permettra de créer une routine mentale pour passer en revue chaque point d’ancrage, toujours dans le même ordre.

 

Choisir des points d’ancrage

Les points d’ancrage, ce sont les objets du lieu en question que vous allez choisir pour déposer des connaissances. A chaque point d’ancrage peut correspondre une connaissance (que celle-ci soit parfaitement basique ou particulièrement complexe). Pour choisir vos points d’ancrage, vous devez respecter les quelques caractéristiques suivantes. Ils doivent être singuliers, visibles (et non rangés dans un tiroir, derrière un meuble, etc) et marquants.

 

Associer des connaissances

A ce niveau, vous êtes en possession de différents emplacements dans lesquels vous allez pouvoir ranger des informations. Ah oui, comment on « range » des informations ?
Vous devez garder une chose très importante à l’esprit, il ne sert à rien de ranger des informations que vous n’avez pas comprise.

 

Lorsque j’ai mémorisé les réponses des QCM, je savais pertinemment que quelques semaines après l’examen je ne les aurai plus en mémoire. C’est normal, ce que j’ai fait, c’est apprendre à reconnaître la bonne réponse parmi plusieurs propositions, mais si l’épreuve s’était déroulée sous une autre forme qu’un QCM, j’aurai été bien incapable de répondre.

Comprendre, c’est la première étape de la mémorisation.

Pour associer des connaissances, vous devez trouver des images symboliques de ces dernières. Chaque connaissance, chaque concept vous fait penser à quelque chose que vous connaissez (ce sont les premiers liens). Que ce soit la ressemblance du mot avec un autre, ce qu’il vous évoque, etc. Ensuite, vous devez créer une scène mentale avec les 2 éléments suivant : l’image symbolique et le point d’ancrage.

En associant ces deux éléments, vous vous rappellerez de l’un en pensant à l’autre, et inversement.

 

La puissance du Palais mental réside dans le fait qu’il est très facile de vous souvenir des points d’ancrage, car ce sont des objets tangibles inscrits dans votre mémoire des lieux. Et puisque vous avez créé des liens avec ces objets, il devient très aisé de se souvenir de l’image symbolique et par extension de la connaissance.

 

Cependant, bien que puissante, il vous faut effectuer une dernière étape.

Revoir ses connaissances

Si l’on devait retenir un seul conseil enseigné à l’Ecole, c’est qu’il faut réviser. Revoir, c’est réactiver les connaissances, c’est les consolider dans votre mémoire, c’est les rendre durable. Voilà pourquoi :

minecraft-ebbinghaus

Cette courbe un peu déprimante représente l’oubli naturel chez l’être humain. Le cerveau a de sacrées fuites.

La bonne nouvelle, c’est qu’à chaque révision, l’oubli est de plus en plus diffus, jusqu’à devenir quasiment inexistant.

Ce que vous devez faire, c’est réactiver les associations dans votre Palais mental en vous baladant à l’intérieur (en vrai ou en pensée). Chaque réactivation consolidera l’association. Vous devez aussi faire l’effort de vous souvenir de chaque information représentée par les images. Je ne dis pas de retranscrire de tête l’ensemble, mais de vous souvenir des grandes lignes, les détails reviennent naturellement si celle-ci est acquise.

Vous avez sûrement remarqué que je passais assez rapidement sur le fonctionnement du Palais mental, et c’est normal.

  • Le guide Potion de vie

 

Eh oui, peut-être le savez-vous déjà si vous lisiez ce blog avant cet article, mais Jean-Yves a écrit plusieurs articles sur le Palais Mental et son fonctionnement, intelligibles et complets.

Je ne peux que vous recommander d’aller lire Palais Mental : Le guide ultime , dans lequel il vous explique précisément comment créer son premier Palais et déposer des informations.

D’ailleurs, je vous conseille de le lire avant la suite, car le Palais mental Minecraft (ou Minecraft Palace) repose entièrement sur ces bases, et y ajoute de nouveaux outils de nouvelles possibilités.

 

Si vous êtes prêts, en avant pour le plat principal.

  • Palais mental Minecraft

  • Qu’est-ce que Minecraft ?

Des présentations s’imposent.

 

Minecraft, c’est un phénomène jeu-vidéoludique, une pépite pour la créativité (et ce depuis 2011).

Ce jeu de type « bac à sable » vous donne les outils pour créer votre propre univers, votre propre aventure, que vous y jouiez seul ou à plusieurs. Vous évoluez dans un monde cubique et avez pour seule limite votre imagination.

 

En effet, le terrain est entièrement modifiable, vous pouvez retirer, remplacer et construire tout ce qu’il vous plaît. Il existe de nombreuses manières d’y jouer, mais ici nous ne nous intéresserons qu’à une seule d’entre elles : la survie.

 

Voici quelques images de ce à quoi ressemble Minecraft, et de ce qu’il est possible d’y créer :

minecraft medieval

Impressionnant non ? Pourtant, il subsiste quand même des questions : Pourquoi jouer à Minecraft alors que je pourrai me contenter de lieux qui existent vraiment ? C’est quoi les avantages ? Est-ce que je ne risquerai pas de perdre du temps ?

 

Voyons cela.

  • Pourquoi ce jeu : Minecraft ?

    • Motivation

 

Qu’il soit question d’apprentissage, de découverte, de mémorisation, la motivation est très souvent au cœur de l’efficacité. « Lorsqu’on aime, on ne compte pas. »

 

Créer un Palais mental en utilisant des lieux de la vraie vie requiert que vous soyez motivés, car il faut faire preuve d’une certaine rigueur (réviser, visiter son palais, etc). Or, bien que vous compreniez les avantages qu’il y a à mettre en place des stratégies de mémorisation, rien n’assure que vous allez agir. Et même si vous agissez une ou plusieurs fois, rien n’assure que cela deviendra régulier.

Parce que ça nécessite un effort, ça demande du temps. Vous pouvez rendre l’exercice ludique, le présenter sous forme de jeu, faciliter le passage à l’action,  mais ça demande tout de même un certain degré d’engagement.

 

Minecraft ? C’est l’inverse.

Normalement, vous partez d’un outil et essayer d’en faire un jeu. Là, vous partez d’un jeu, et le transformez en outil.

Et ça change tout !

Lorsque vous lancez Minecraft, vous n’allez pas travailler, vous allez jouer, et il s’avère qu’en plus c’est utile. Vous allez prendre très rapidement goût à l’exercice, garder un niveau de motivation optimal. Vous serez même impatients d’aller jouer.

Pourquoi ?

Parce que le jeu, c’est l’inverse d’une corvée.

Le jeu, c’est une faible barrière d’entrée, et une forte barrière de sortie. Autrement dit, c’est facile de s’y mettre et difficile d’arrêter.

Une corvée, c’est une forte barrière d’entrée, et une faible barrière de sortie, difficile de s’y mettre, facile d’arrêter (vous voyez, le coup de téléphone sauveur).

 

Aujourd’hui, l’école est une corvée. Imaginez si c’était un jeu…

 

Avec Minecraft, vous allez faire de votre mémoire un jeu. Non, vous allez faire d’un jeu, votre outil de mémorisation. Vous allez joindre l’utile à ce qui est naturellement agréable.

  • Apprentissage

 

Mais garder un haut niveau de motivation n’est pas le seul avantage du jeu. Non seulement, ça vous donne envie de « travailler » davantage, mais à temps égal, le jeu est aussi plus efficace que les méthodes standards.

 

Jouer, c’est mieux que « travailler » ? Pourquoi ?

 

Parce que le jeu vous corrige souvent. Il ne faut pas confondre évaluation et correction. L’évaluation, c’est un test pour tenter de déterminer votre niveau dans une activité. La correction, c’est une aide pour améliorer votre niveau dans cette activité.

Il est naturel de craindre l’évaluation, on se sent jugé. Mais craindre la correction, c’est absolument contre-productif.

 

Le problème, c’est qu’à l’École, les deux ne font qu’un, si bien qu’en craignant l’évaluation, vous craignez la correction.

 

Le jeu rend l’évaluation douce, la crainte s’évanouit, mais surtout, il vous corrige souvent. Très souvent. Pour chaque action que vous effectuez dans un jeu, vous avez un retour quasiment instantané, tandis qu’à l’École, le retour (ou la correction) se fait avec un décalage de plusieurs jours, hors contexte et avec un taux de correction bien moins élevé que dans un jeu.

 

Il parait improbable qu’un pilote apprenne à voler en dehors d’un simulateur, non ? C’est normal, la simulation est un jeu, elle est bien plus efficace que 20 années assis devant un tableau.

 

Quel est le résultat d’un nombre élevé de correction dans Minecraft ? L’interactivité.

 

Plus vous interagissez avec un lieu, mieux vous le mémorisez. Dans Minecraft, vous êtes en constante interaction avec votre environnement.

 

Ça, c’était les avantages propres au jeu-vidéo par rapport à l’apprentissage classique. Mais Minecraft possède des avantages spécifiques à la création d’un Palais mental (je dirai même d’un Empire mental au vu de son potentiel).

 

Alors, pourquoi c’est si avantageux de mémoriser grâce à Minecraft ?

 

  • Les avantages de Minecraft

    • Structuration

 

Un des problèmes que j’ai le plus constaté avec les palais mentaux « réels », c’est que je devais m’adapter en fonction des connaissances que je voulais y déposer. En effet, à moins de le faire en pensée, il est difficile de modifier un lieu réel.

Que ce soit créer une extension à sa chambre, rajouter des points d’ancrage alors que tous les objets marquants, visibles et singuliers sont utilisés, il est généralement compliqué d’étendre à volonté des lieux existants.

 

Le problème, c’est que le lieu existe avant votre acquisition d’un savoir.

 

Avec Minecraft, vous pouvez procéder à l’envers.

D’abord, vous comprenez, vous apprenez. Ensuite vous stockez. Puisque vous pouvez absolument tout créer dans votre monde, vous pouvez réaliser des palais mentaux sur-mesure aux informations que vous souhaitez mémoriser.

 

Par exemple, votre cours se divise en 4 parties, elles-mêmes subdivisées en 5 points chacune, créez donc un bâtiment de 4 pièces, avec dans chaque pièce 5 points d’ancrage. Chaque pièce correspond à une partie, votre palais mental épouse parfaitement la structure de votre cours.

 

C’est la haute-gastronomie de la mémorisation, ça n’est plus vous qui vous adaptez à l’environnement, mais l’inverse (et comme c’est un jeu, pour une fois vous adaptez l’environnement sans le détruire, 1-0 pour Minecraft).

 

Mais cette organisation ne se fait pas qu’à l’échelle du palais mental, elle s’opère aussi à l’échelle de votre monde mental !

  • Organisation

 

  • Place de l’Histoire de France
  • Rue Gestion des finances
  • Hôtel du tableau périodique
  • Avenue Victor Hugo
  • Quartier littéraire

 

Puisque vous construisez comme bon vous semble vos bâtiments, vous pouvez les placer là où vous le souhaitez. Ainsi, il devient très aisé de regrouper en secteur vos palais mentaux en fonction des thèmes qu’ils abordent.

 

Minecraft permet de créer un nombre de parties (ou de mondes) infinies. Vous pouvez adapter chaque monde au sujet principal de vos palais. Un monde futuriste pour la physique, un monde médiéval pour l’Histoire du Moyen-Age, etc. Vous créez le contexte.

 

Pour aller plus loin dans la gestion de vos connaissances, il est aussi possible relier vos mondes entre eux, j’en parlerai dans un article sur Marginalsup

 

Minecraft offre donc la possibilité d’adapter à toutes les échelles votre environnement. Mais les possibilités ne s’arrêtent pas là.

  • De nouvelles techniques

 

Connaissez-vous la table de rappel ?

 

C’est une technique qui consiste à associer à chaque nombre (de 0 à 99 par exemple) une image. C’est comme un nouvel alphabet à apprendre, mais une fois celui-ci acquis, il devient alors très simple de retenir de longues séries de chiffres (carte bleu, carte vital, numéros de téléphone, 2.000 décimales de Pi si vous avez du temps) simplement en créant des histoires (vous êtes d’ailleurs libres de vous rendre ici pour recevoir le guide dans lequel j’évoque plus en détail cette stratégie de mémorisation).

 

 

Vous avez le principe, maintenant pourquoi ne pas créer une table de rappel, non en associant des images, mais des couleurs. Juste de 1 à 10, c’est suffisant.

 

C’est facile et rapide à mémoriser. Et après ?

 

Parfois le problème des palais mentaux, c’est qu’on ne se souvient plus du nombre de points d’ancrage par pièce. Surtout dans les grands. C’est pour cela qu’il est généralement recommandé de définir un nombre fixe d’emplacements dans chaque pièce, afin de savoir lorsque l’on en a oublié un. C’est bien, ça règle le problème mais en apporte un autre : le palais est moins modulable.

Maintenant, vous êtes sur Minecraft, vous avez construit sur-mesure votre bâtiment pour votre cours sur les os du bras de l’homo sapiens sapiens (notre nom d’espèce est si pompeux). Problème, il n’y a jamais le même nombre d’emplacements par pièce.

 

Et si vous décoriez chaque pièce avec une couleur dominante en fonction du nombres de points d’ancrage ? Faites appel à votre petite table de rappel coloré !

 

S’il y a 7 points, alors c’est violet, s’il y en a 10, c’est noir, s’il y en a 3, c’est orange, etc.

 

Vous saurez à tout instant exactement le nombre d’informations déposées par pièce, et donc serez conscients de l’oubli éventuel de l’un d’entre eux, sans pour autant devoir standardisé leurs nombres.

 

Ce n’est pas tout, mais vous découvrirez les autres possibilités et nouveautés sur Marginalsup . J’ai encore plusieurs choses à vous dire. Et là, on entre dans la partie la plus intéressante du sujet : créer votre premier monde !

  • Comment procéder ?

    • Créer une aventure ?

paysage minecraft

Ça y est, vous êtes convaincus, vous prenez en main votre mémoire. Jouer, c’est pour votre bien, donc vous vous lancez dans votre premier monde !

 

Pas si vite !

 

J’ai des recommandations à vous faire et des conseils à vous donner. Pour que tout se passe bien, pour que vous vous amusiez et utilisiez efficacement la technique, vous devriez les suivre.

 

En premier lieu, vous devez jouer à Minecraft en mode « survie ». Il n’est pas inutile de jouer en mode créatif, mais cela limite grandement l’interaction avec l’environnement. Or, l’interaction, c’est des liens. Donc pour votre premier monde mental, pour vos premiers palais mentaux : survie.

 

Ensuite, ne commencez pas directement à construire votre premier bâtiment. Prenez votre temps, peut-être 1 ou 2 heures pour commencer à récolter des ressources, les stocker, créer votre équipement, découvrir un peu plus amplement le jeu, etc. De toute manière Minecraft est un investissement à long terme. Prenez votre temps.

 

Si vous n’avez jamais joué à Minecraft, sachez que celui-ci est très facile à prendre en main. Les didacticiels sont aujourd’hui intégrés au jeu et parfaitement intelligibles. Si jamais vous recherchez une information particulière sur un aspect du jeu, faites un petit tour sur le Wiki !

 

Enfin, lorsque vous construisez vos bâtiments, vous devez respecter certaines règles, sinon ils seront difficilement utilisables.

 

Respectez donc ces quelques lois :

  • Les règles de construction

  • Construire grand

Minecraft est un jeu cubique, vous placez des « blocs » pour construire et ceux-ci sont particulièrement grands. Si vous construisez trop petit, vous aurez du mal à décorer vos pièces, vous peinerez à suivre les prochaines règles si vous ne respectez pas cette première.

 

Faites des hauts plafonds, de larges pièces. N’ayez pas peur de trouver votre personnage ridiculement petit par rapport aux bâtiments. Votre personnage fait ~ 2 blocs de hauteur, alors oubliez la proportionnalité.

 

Surtout si le palais mental que vous projetez de réaliser se doit d’accueillir de nombreuses informations.

 

Think Big !

  • Personnaliser son bâtiment

Vous savez ce que je n’aime pas dans les quartiers où toutes les maisons se ressemblent ? Aucune ne me marque, exceptée la première car, justement, c’est la première.

 

Si tous vos bâtiments se ressemblent, vous éprouverez des difficultés à mémoriser votre monde, ou du moins à vous souvenir de la fonction de chaque bâtiment. Alors personnalisez-les ! Rendez-les uniques !

 

Tout comme chaque point d’ancrage doit se différencier des autres au sein d’un même palais, faites que chaque palais mental se différencie des autres dans un Monde mental (et par extension, vos mondes doivent aussi être différents dans votre Empire mental).

 

  • Les rendre utile

Un Palais mental, c’est bien. Un palais mental que vous visitez souvent, c’est mieux.

 

Vos bâtiments doivent tous avoir une fonction. Que ce soit un lieu de passage obligatoire pour vous rendre à un certain endroit, un lieu de stockage ou une forge, chaque bâtiment doit vous inciter à vous y rendre.

 

Heureusement, il existe des tonnes de fonctions attribuables aux bâtiments. Et il est possible d’en rajouter des quantités astronomiques ! Vous comprendrez très vite dans la partie « Aller plus loin ».

 

  • Construire ce que vous aimez

Enfin, inutile de vous forcer. Minecraft est un jeu, vous le détournez pour en faire un outil. Mais le jeu doit garder sa caractéristique principale : être plaisant.

 

Ne construisez que ce que vous aimez construire, ce qui vous intrigue, faites ce que vous voulez, ne vous forcez pas. Dès lors que vous construisez quelque chose à contre cœur, Minecraft perd de son efficacité.

Les règles de sélection d’un point d’ancrage sont sensiblement les mêmes que dans un Palais mental classique :

 

  • Singulier
  • Marquant
  • Apparent

 

Simplement, veillez à diversifier les points d’ancrage, même d’un bâtiment à un autre. Si vous choisissez la porte d’entrée comme emplacement dans chaque bâtiment, vous risquez de confondre les associations.

 

Minecraft regorge de possibilités, faites fonctionner votre imagination, elle ne vous décevra pas. Et si vous cherchez l’inspiration, regardez quelques vidéos de « buildeurs » reconnus sur Youtube (je pense notamment à Roi Louis, et aux différents membres de la série Holycube).

  • Comment mémoriser ce cours : Les troubles psychotiques, avec Minecraft

  • Structure du cours

cours minecraft

Alors évidemment, je ne suis pas là pour vous donner les explications de chaque mot, de chaque définition ou concept. Le but, c’est que vous voyez qu’il facilement faisable de mémoriser un cours plus ou moins complexe à l’intérieur d’un Palais Mental Minecraft.

 

(By the way, j’appelle ça sobrement un Mindcraft Palace).

 

J’expliquerai donc rapidement le strict nécessaire pour que vous compreniez mes choix en terme d’images symboliques et de techniques de mémorisation (pourquoi une mind map, pourquoi une histoire, etc).

 

Aussi, je le répète pour le moment où vous mémoriserez les vôtres : comprenez avant de mémoriser !

  • Première étape : construction

    • Structurer le bâtiment

 

Mon cours (dans sa version synthétique) est donc réductible en 4 parties comportant respectivement 3, 6, 2 et 2 points d’ancrage.

 

De plus, les parties 2, 3 et 4 sont indépendantes les unes des autres. Après avoir assimilé la partie 1, il est possible de passer directement à la 4ème puis de revenir aux parties 2 ou 3.

 

La partie 1 constitue par contre les fondamentaux de ce cours, c’est donc un passage obligatoire par lequel il faut passer en premier.

 

Voici ce que je vais faire :

  • créer un bâtiment de 4 pièces
  • respecter les proportions (par rapport au nombre de points d’ancrage) :
    • partie 1 : entrée
    • partie 2 : salon (la plus grande pièce)
    • 3 : réserve
    • 4 : salle d’armes

 

A noter que je réalise ce bâtiment pour l’exemple. Les fonctions des pièces et du bâtiment sont donc très basiques. Dans votre aventure, ces fonctions seront beaucoup plus poussées et diversifiées. Tout dépend de votre aventure, de votre imagination.

 

Aussi, je vais faire en sorte que chaque pièce communique avec la suivante en fonction des parties (la salle de stockage communiquera avec le salon et la salle d’armes). Cela dans le but de définir un itinéraire pertinent pour mémoriser facilement le palais mental et ses points d’ancrage.

  • Délimiter le bâtiment

Il faut que je définisse quel espace je vais aménager, sa forme, sa largeur, etc.

Voici donc la base :

minecraft structure de base

Et je vais le diviser en 4 pièces, la deuxième devant être plus imposante que les autres (car elle contiendra 6 points d’ancrage). Comme ça donc :

minecraft structures et numeros

  • Laissez libre cours à votre imagination

Maintenant, je vais mettre ma casquette d’architecte et donner à ce bâtiment une tête un peu plus chaleureuse. Attention, je ne suis pas un expert, il existe des personnes spécialisées dans la construction/décoration, et leur travail est tout bonnement incroyable.

 

En fait, plus vous vous améliorez en construction, plus vous construisez vite et diversifiés, plus vous pouvez créer de palais mentaux.

 

Voici donc « la maison des psychoses » :

facade avant minecraft

facade arrière minecraft

* Deuxième étape : Aménager

Définir un itinéraire

Vous vous souvenez, définir un itinéraire est extrêmement important pour la réalisation d’un palais mental. C’est en l’empruntant encore et encore que vous allez mémoriser les différentes parties de votre palais et les points d’ancrage.

 

Petit retour en arrière pour vous montrer, vue de dessus, le parcours que j’ai choisi :

itinéraire minecraft

Simple, efficace. Gare au premier qui critique mon niveau sur Paint.

 

 

  • Placer les points d’ancrage

Changement de casquette, place à la « Valérie Damidot » ! (pourquoi je dis ça moi ?…)

 

Je vais réaliser l’aménagement intérieur en fonction du nombre de points d’ancrage devant figurer dans chacune des pièces.

 

Donc :

  • 3 dans l’entrée
  • 6 dans le salon
  • 2 dans la réserve
  • 2 dans la salle d’armes

 

Soit 13 au total.

 

Le tout, en essayant au maximum de respecter les règles d’un bon point d’ancrage : singulier, visible et marquant.

 

Je vous propose un petit tour après aménagement :

entrée minecraft

salon minecraft

réserve minecraft

salle d'armes minecraft

  • Troisième étape : Mémoriser

 

Il est temps de passer à la phase cruciale du projet Minecraft. Normalement, mon cours (version synthétique) tient sur 7 pages constituées de textes, d’un schéma et d’un tableau. Je l’ai refait sous forme de « synthèse de synthèse », avec beaucoup de dessins d’une qualité rare. J’ai évidemment gardé la structure originale.

 

Cela m’a permis de choisir les 13 images symboliques que j’ai associé aux 13 points d’ancrage. J’ai procédé de la manière suivante.

 

 

  • Entrée

 

L’entrée, c’est le passage obligatoire devant figurer en premier, car c’est ici que sont rangés les bases fondamentales pour comprendre les 3 autres parties.

 

Il y a 3 points d’ancrage dans l’entrée :

entrée minecraft

1 – Le tapis noir : Sur celui-là se trouve un personnage de l’anime « Shingeki no kyujin » (Kenny pour les adeptes). Je l’ai imaginé en train de refaire l’une des scènes qui m’a le plus marqué chez lui, une sorte de mimique de cow-boy en portant un magnum 44. A cette image est associée une petite histoire en 3 étapes qui me permet de me remémorer des origines de l’appellation « psychose ».

 

2 – Le buffet : Dessus, j’ai imaginé une ambulance miniature en train de réaliser des « drifts », le bruit des pneus qui crissent est insupportable, qui plus est, elle marque le meuble en laissant de grosses traces de dérapage. A cette ambulance est associée une autre histoire en 3 étapes qui me permet de me souvenir de la partie « hospitalisation » dans le cas d’une psychose.

 

3 – Le lustre : Alors là, j’ai imaginé mon médecin traitant accroché et se comportant comme un singe criant « Sisi ». Il est intéressant de noter que l’image m’a faite suffisamment rire pour que l’association soit « simple », ça n’est « que » mon médecin qui se comporte comme un singe. Ici, mon médecin n’est que la simple représentation symbolique de la partie « diagnostic ». Pas d’histoire, pas de Mind-map, pas de schéma, etc, je sais ce que l’image signifie.

 

  • Salon

Maintenant, c’est au tour du premier type de psychose vu dans ce cours : le syndrome délirant (restez avec moi, le Joker ne vous rendra pas visite dans cette partie).

salon minecraft

4 – La table de salon : J’imagine un engrenage particulièrement lumineux en apesanteur au-dessus de la table. Et il tourne sur lui-même, cran par cran, seconde par seconde, marquant l’inarrêtable progression du temps. Je déteste entendre le temps passer. Cet engrenage est à la base d’un schéma expliquant les 6 mécanismes mis en jeu lors d’une psychose, qui a la forme d’une mind map linéaire.

 

5 – Le canapé : C’est probablement l’image qui me marque le plus dans ce palais mental. Sur le canapé se trouve un astronaute en combinaison (celles de Space X). Il danse, il imite Snoop Dog pour être précis. Cet astronaute est à la base d’une mind map représentant l’ensemble des « caractéristiques sémiologiques générales » de la psychose (en gros, ce sont les comportements à relever pour établir un diagnostic).

 

Puisque je n’ai pas fait de ramification sur cette mind map, j’ai décidé de créer une petite histoire mettant en scène tour à tour chacune des 6 images la composant.

 

6 – Le meuble de rangement : Contre ce meuble est affalé Mesmer (celui qui fait spectacles), sauf que lui-même a été hypnotisé. Ça se voit car à la place de ces yeux se trouvent des spirales en rotation sur elles-mêmes. Il a des hallucinations ! Parfois un bras ou une jambe tressaille, mais de manière générale il n’arrive plus à bouger.

Notre cher Mesmer est à la base d’un schéma représentant les différentes types d’hallucination, il en existe 3. De plus dans ce schéma figure les 3 niveaux de l’hallucination (de la moins grave à la plus grave).

 

7 – Le tableau : « Hasta la vista, baby ». Yep, j’ai Schwarzy en mode Terminator sur mon tableau. C’est particulièrement marquant car l’image est probablement la plus « flippante » du palais mental :

terminator minecraft

(Bouh !)

 

Et c’est pour une bonne raison, il représente la partie « Systématisation et Extension », ce qui m’a tout de suite fait penser à une singularité technologique, à Skynet quoi. Le problème, c’est que je n’avais ni le temps ni les capacités de dessiner un des robots, donc j’ai opté pour le logo de Skynet.

Le schéma de pensée est donc un peu différent cette fois-ci, je vois le tableau qui me fait penser aux robots qui me font penser au logo de Skynet (qui est à la base d’un schéma). Il y a une étape supplémentaire, mais cela n’est absolument pas grave, car j’ai quasiment naturellement opté pour ce cheminement, c’était naturel. Suffisamment pour être mémorable.

 

8 – Les bannières blanches : Ici, j’imagine une personne en train de coller des feuilles A4 sur les bannières, ce qui est inutile et stupide. Mais en plus, il les colle avec un bâton de colle énorme, qu’il porte sur son épaule comme si c’était le tronc d’un séquoia (oui j’abuse). Et c’est si lourd que la personne s’écroule, pour ne pas se relever. Ce « tube de colle » est à la base d’une histoire permettant de rappeler de 2 sous-parties différentes que j’ai regroupé : l’adhésion + la participation émotionnelle.

 

9 – Le bureau : Comment dire…alors pour ce point d’ancrage, eh bien j’imagine Jean-Yves, en train de travailler sur son ordinateur. Plus exactement il utilise Thrive theme (donc j’imagine que le logo de l’entreprise prend toute la place sur l’écran). Il est si concentré qu’il en est imperturbable. Enfin presque…je finis par le sortir de son travail, mais plutôt de mauvaise humeur. Il se retourne en criant « Thème » avec la même intonation que dans la musique « Sail » d’AWOLNATION puis se retourne l’air de rien (désolé Jean-Yves, merci du coup de main).

 

  • Réserve

 

Ou la salle de la BDA. Il ne reste plus que deux petites salles, 4 points d’ancrage en tout.

réserve minecraft

10 – Les coffres : Je devais mémoriser dans cet emplacement une mind map (une « vraie » cette fois-ci, ou disons une classique). L’image centrale de cette carte mentale est un stéthoscope, alors devinez qui revient nous aider à mémoriser.

 

Mon docteur. Ça y est, il a fini de faire le singe, il déboule jusqu’à la réserve armé d’un stéthoscope bien trop gros pour lui, pour examiner les coffres. En fait il cherche un cœur, il tente de le trouver de cette manière plutôt qu’en ouvrant les coffres (chacun sa technique).

 

11 – Les shulker box (ou les blocs jaunes) : Cette fois il est question de schéma, mais pas une version simplifiée, plutôt une version décorée. Ce schéma représente le déroulement d’un Episode. En effet, une Bouffée Délirante Aiguë est un moment délirant très bref mais très intense (quelques semaines, toujours moins de 6 mois, ce qui est bref comparé à un trouble psychotique restant plusieurs années). C’est donc la notion d’épisode qui retient le plus mon attention pour ce schéma.

 

Qui dit « épisode », dit Netflix.

 

J’imagine donc qu’il me faut placer une barre de travers, entre les deux rangées de « boîtes jaunes », dans le but de former un « N ». Ensuite, ce « N » devient rouge vif, ce qui assombrit toute la pièce, on dirait même qu’elle se réchauffe. Il ressemble au logo de Netflix.

 

  • Salle d’armes

 

La mémorisation est presque terminée! Plus que 2 petits points ! Bienvenue dans la salle des troubles dissociatifs (Mon précieux !).

salle d'armes minecraft

12 – L’armure : Vous avez vu le film « SPLIT » ? Visualisez le personnage principal, Kevin. C’est lui que je vais utiliser. Alors oui j’aurai pu prendre Gollum, les deux me font penser à un problème de dissociation de la personnalité (J’arrête tout de suite les « spécialistes » qui voudraient me corriger quant aux diagnostics possibles de ces personnages fictifs. Ce sont des personnages FICTIFS, je ne parle que d’associations mentales, d’images symboliques, etc).

 

Donc, j’imagine ce Kevin, en mode « beast » caché derrière l’armure. Lentement, alors que jamais le palais n’a été aussi silencieux, je le vois grimper au mur à la seule force de ses bras, à l’aide de prise…inexistante (pour ceux qui ont vu le film). Ce Kevin est à la base d’une histoire, me permettant d’identifier tous les points importants de la définition de «syndrome dissociatif ».

 

13 – La table d’enchantement & co : Dernier point d’ancrage ! Il correspond aux affects du syndrome dissociatif. J’ai décidé d’en faire un schéma. Il y a 3 catégories d’affect, alors j’ai pensé à Triforce (on parle de jeux vidéos depuis le début en même temps). Voici le symbole :

 

Au milieu de ce symbole, j’imagine Link. Il me servira d’image symbolique. Link est donc en train de s’entraîner, prenant appui sur la table d’enchantement pour frapper les enclumes, encore et encore. A chaque fois qu’il les frappe, les coups génèrent des étincelles, si bien que je commence à craindre pour la maison car le sol est en bois ! Mais passons, Link n’a jamais été particulièrement futé.

 

Au niveau du schéma, j’ai représenté le symbole de la Triforce suffisament grand pour pouvoir écrire les différentes caractéristiques des 3 affects dans chacun des 3 triangles.

 

Ça y est, c’est fini ! Enfin fini, presque. Peu importe ce que vous avez mémorisé dans votre palais mental, vous ne pouvez pas rater cette dernière étape !

  • Quatrième étape : Réviser

    • L’importance des révisions

Pour le plaisir, je vous la remets :

minecraft-ebbinghaus

Malgré ce qu’on a vu ensemble, elle est toujours aussi déprimante.

 

La bonne nouvelle, c’est qu’à chaque révision, la connaissance met plus de temps à filer.

 

Revoir, ça n’est pas forcément réapprendre. Il existe 2 problèmes majeurs concernant la mémoire :

 

  • Le problème d’encodage, qui est très généralement dû à une mauvaise compréhension de l’information, il est le plus simple à corriger car il suffit de comprendre pour encoder correctement.
  • Le problème de récupération, qui est dû au manque de techniques mnésiques. Bien souvent, vous savez ce que vous cherchez dans votre mémoire, mais impossible de vous souvenir. En réalité, le mot correct serait « impossible de restituer« . L’information est bel et bien dans votre mémoire, mais vous avez oublié le code d’accès.

 

Réviser, c’est faciliter la restitution. A chaque fois que vous vous ré-exposez à une information, vous consolidez votre capacité à la restituer. Tout comme plus vous empruntez une route, un chemin, mieux vous le connaissez et reconnaissez, plus vous empruntez les sentiers de votre mémoire, mieux vous les connaissez et reconnaissez.

 

Le problème d’encodage se règle par la compréhension. Le problème de récupération se règle par la révision.

 

  • Comment révise-t-on dans un palais mental Minecraft

Le problème, c’est que réviser est souvent une activité repoussante. Parce que vous n’avez jamais appris à réviser efficacement.

 

Ce que vous faites généralement c’est relire votre cours. Or cela n’aide que très peu à rendre l’accès à vos connaissances plus faciles. Vous manquez de techniques.

 

Si vous avez compris correctement une information, ce que vous devez faire pour réviser est de renforcer les sentiers de votre mémoire : les liens.

 

Voici comment vous allez procéder pour réviser dans votre Palais mental Minecraft.

 

  • En pensée

Le principe est le même que dans un palais mental classique. Vous prenez quelques minutes, d’abord tous les jours puis toutes les semaines, pour visualiser vos palais mentaux, les différents points d’ancrage et les associations que vous avez réalisé.

 

Revoyez les histoires que vous avez inventé, parcourez à nouveau les mind-maps que vous avez crées, etc.

Pour réviser en pensée, mieux vaut agir méthodiquement. Prenez chaque point les uns après les autres et examinez le contenu de chacun.

 

 

  • En jouant

Si vous avez suivi mes recommandations, chaque bâtiment créé possède une fonction, vous êtes donc amenés à vous y rendre plus ou moins souvent, mais dans tous les cas vous devez le parcourir plusieurs fois (s’il n’a pas de fonction, forcez-vous à y retourner).

 

Il vous suffit donc de vous remémorer les associations de chaque point d’ancrage, car vous avez littéralement votre palais et les points d’ancrage devant les yeux.

 

Il est préférable que vous parcouriez votre palais en suivant l’itinéraire que vous avez défini. Cependant, si celui-ci est immense, vous pouvez prendre la liberté de vous déplacer comme bon vous semble (en pensée, parcourez l’itinéraire).

 

Faites ce petit effort de vous remémorer les associations dans chaque bâtiment, au fur et à mesure, elles seront si solidement ancrées dans votre mémoire, que vous n’aurez même plus besoin de les revoir consciemment.

 

Revoir les liens, faciliter l’accès à vos connaissances. Voilà ce qu’est réviser efficacement.

 

Bien sûr il existe d’autres habitudes à prendre pour réviser de manière optimale, mais ça n’est pas le sujet de cet article.

  • Pour aller plus loin

  • Personnaliser ses mondes Minecraft

Minecraft regorge de contenu. Avec les outils que vous offre le jeu, il est possible de créer un monde incroyablement diversifié. Et pourtant, le contenu de base du jeu n’est rien comparé à tout ce que la communauté « minecraftienne » a créé.

En effet, il est possible de personnaliser ses mondes, ou disons son jeu. Il existe ce que l’on appelle des « mods », ce sont des annexes de Minecraft, développées par les joueurs. Des machines industriels, de nouveaux objets, de nouveaux blocs, des artefacts magiques, etc.

 

L’imagination des joueurs n’a su se contenter de ce qui leur était proposé. Ils ont donc créé leurs propres outils. C’est une chance, car plus le contenu est riche, plus les possibilités sont vastes, plus la variété de points d’ancrages et de palais mentaux s’agrandit.

 

N’hésitez donc pas à « moder » vos mondes, à personnaliser le contexte dans lequel vous évoluez, dans lequel vous mémorisez.

 

  • Jouer ensemble

groupe minecraft

 

  • Motivation

 

Jouer, c’est motivant. Mais jouer avec des amis, c’en est presque addictif. Tout est question de régulation mais laissons ce débat de côté.

 

Si jamais, la perspective de jouer seul vous rebute un peu, il est tout à fait possible de jouer à plusieurs. Évidemment, pas dans n’importe quelle condition, pas avec n’importe qui. Mais cela pourrait s’avérer un avantage énorme pour vous.

 

Si vous décidez de partager votre aventure, il vous faudra trouver des personnes ayant le même objectif que vous : mémoriser en jouant. Vous n’êtes pas obligés de partager tous vos mondes, peut-être seulement l’un d’entre eux. Mais sachez que jouer avec des personnes cherchant aussi à développer leurs mémoires, c’est une expérience particulièrement intéressante.

 

Vous allez vous motiver entre vous, vous allez échanger des idées, et surtout discuter pendant vos aventures. Être accompagné, c’est apporter un contexte extrêmement mémorable : le contexte émotionnel.

 

La satisfaction, la fierté, les rires, etc. Tout cela contribuera à ancrer profondément votre monde mental dans votre mémoire.

 

Mais ça n’est pas le seul avantage.

 

  • Productivité

 

Vous construirez plus vite et mieux. Même si ce sont des amis très proches, le sentiment d’être jugé reste présent. La perspective de paraître plus « lent » vous fera agir de manière plus productive.

 

Le meilleur des scénarios, c’est lorsque la personne ayant le plus de « leadership » est aussi la plus productive de base. Elle tirera ses compagnons vers le haut, sa motivation viendra du fait de montrer l’exemple et/ou d’aider les autres.

 

Vous avez tout à gagner à jouer en groupe.

 

« Mais prenez garde Aventuriers ! »

 

  • Précautions

 

Votre aventure sur Minecraft, c’est l’outil de création de votre monde mental. Vous devez fixer les règles avant de vous lancer ensemble, pour éviter tout malentendu concernant l’utilisation de tel bâtiment, la modification de telle construction, …

 

Même si votre communauté est extrêmement restreinte, les mauvaises surprises peuvent tout de même survenir.

 

Veillez donc à être d’accord sur la conduite générale à adopter, surtout lorsque cela concerne les bâtiments d’autrui.

 

Et si possible, réalisez souvent une sauvegarde de votre monde (je vous laisse trouver comment faire sur Youtube, c’est très simple).

 

 

Alors, êtes-vous finalement convaincus ? Allez-vous lier l’utile à l’agréable ?

 

Mémoriser en jouant n’est qu’une première étape. Tous nos apprentissages devraient se faire par le jeu (à ce sujet, je vous recommande fortement de vous intéresser aux conférences d’Idriss Aberkane).

 

Et pour pousser le concept, imaginez si toutes nos activités se présentaient sous la forme de jeu ? Ne serait-ce pas là un grand changement ? Non pas à l’échelle d’une personne, mais d’une ville ou d’un pays ! Tout le monde jouerait à un jeu extrêmement complexe (riche de contenu) tout en faisant équipe, en coopérant !

 

Sweet dream…

 

En attendant, je vous remercie de m’avoir lu jusqu’au bout, cela me fait grandement plaisir ! Je remercie aussi Jean-Yves de m’avoir offert la possibilité de publier sur Potiondevie ! J’espère que dorénavant, vous allez agir pour votre mémoire, appliquer ne serait-ce qu’un seul des principes présentés pour la rendre plus efficace. Et, dans le pire des cas, vous en savez maintenant davantage sur son fonctionnement, ce qui est déjà une victoire personnelle.

 

Surtout retenez ceci : amusez-vous, il en va de votre épanouissement, de votre réussite ! Et rejoignez-moi sur Marginalsup aussi, vous y découvrirez beaucoup de choses intéressantes sur votre mémoire !

 

Je vous laisse, j’ai un manoir à terminer.

sing-post-cta-potion-de-vie

15 Commentaires

  • Bonsoir,
    Excellent article sur la mémorisation. Très bonne vision globale du processus de collecte, d’organisation, d’apprentissage et de révision. N’étant pas adepte du jeu minecraft, son utilisation me semble lourde, fastidieuse et peu motivante pour moi. Mais cela l’enlève rien au grand interet de la méthode.
    Merci pour cet excellent partage.

    • Salut medji, content que l’article te plaise !

      C’est certain que si tu ne joues pas à Minecraft à la base, ça peut être pénible. Après il faut toujours garder à l’esprit que c’est un jeu, donc l’essence doit être la même : on joue pour s’amuser.
      Tu joues, tu t’amuses, et en plus jouer te permet de mémoriser, c’est un gros bonus utile que tu ajoutes à une activité de base agréable.

  • Heyyyy bonjour à tous.

    Une petite question pour Valentin : je suis en psychologie aussi (3eme année de licence), et comme tu le sais le programme est assez dense, et il n’y a pas que des qcm (Même s’il representent parfois le quart ou tiers des matières).

    J’aimerai savoir comment tu operes pour des cours tu sais au format :

    Cas+therorie au nom compliqué+fondateur de la theorie
    Ou syndrome: symptôme 1+2+3+7 etc.

    Bref ou il n’y a pas de QCM, mais des explications à fournir, etudes de cas, ou tu dois être super bon en sémiologie etc.

    Je n’ai pas de problème pour comprendre les cours, c’est même très facile, mais il y a parfois tellement de choses à retenir…

    Comment procedes tu dans ce cas?
    Quelle est ton expérience sur ces methodes de mémorisation ? Elles t’on demandé un temps monstre à maîtriser ?
    Je veux dire, en un mois ou deux d’entraînement quotidien, je pourrais mémoriser un cours de 30 pages A4 en deux trois heures (bien entendu je ne parle pas de par coeur,mais d’une excellente maîtrise)?

    Merci à tous

    • Salut Swanastic, oui le 100% QCM, ça n’est que pour les 2 premières années.

      Pour les cas + théorie + fondateur, je crée généralement une histoire, pareil pour les syndromes (d’ailleurs encore plus pour les syndromes, car comme ça je ne peux louper aucun symptôme, sinon c’est que j’ai un trou dans l’histoire, qui est vite comblé avec un peu de logique).

      Après ça dépend de la densité des informations en question, et de tes connaissances déjà acquise. Si par exemple c’est la première fois que tu entends parler de « déréalisation », dans ce cas le mot sera plus détaillé (une histoire qui te rappelle la définition par exemple). Si tu as déjà vu le mot/concept beaucoup de fois, alors tu as juste à te souvenir qu’il correspond à telle ou telle autre notion, c’est moins lourd.

      Tout dépend, tu fais du sur-mesure pour ta mémoire.

      Oui c’est vrai que les cours sont très denses et faciles à comprendre, mais c’est mieux que l’inverse en fait.

      De mon côté, je mémorise tout dans des palais mentaux (sur Minecraft en l’occurrence), j’y range mes mind maps, schémas, etc. Lorsque le programme est dense, il faut apprendre à augmenter le potentiel mémoriel de chaque point d’ancrage, et non en augmenter le nombre, sinon on se retrouve vite avec des palais de 3Km. Lorsque je dis augmenter le potentiel, je parle d’y déposer une mind map plutôt qu’un mot, voire une mind map « sommaire », qui est gros un « raccourci mnésique » vers 7-10 autres minds-maps.

      Dans l’article, j’ai illustré avec un exemple assez « simple », mais on peut faire bien plus complexe avec de l’entraînement.

      Les méthodes sont faciles à prendre en main (peu de temps). Ce qui change, c’est qu’avec la maîtrise, tu améliores ta capacité à mémoriser beaucoup de choses à la suite, ton endurance en quelque sorte.

      Pour ce cours de 30 pages, tout dépend de la compréhension (indispensable) que tu en as. Si tu as juste besoin de mémoriser l’ensemble des repères de ce cours pour être sûr de ne rien rater, oui c’est largement faisable.
      Si tu découvres ce cours de 30 pages, ça va être beaucoup plus long.

      J’espère avoir répondu à tes questions !

  • Vraiment cela est très cool, sinon mettre ça en pratique servira à toute ta vie. De même qu’avec des exemples et un français facile.

  • Excellent cet article.

    J’ai moi même entrepris de créer mon palais mental grâce au logiciel rpg maker car de nombreux voyages mentaux dont de je me sers viennent à la base de jeux vidéo, et ce sont les plus efficaces que j’ai.
    Cela me conforte donc dans l’idée que créer son propre monde virtuellement est une bonne idée, j’ai hâte de voir les résultats.

    • Merci beaucoup JJ !

      En effet RPG maker est aussi une bonne idée. D’une manière générale, tous les jeux proposant de construire l’environnement sont une bonne base, même si tous ne se valent pas (Minecraft > Terraria).
      Lorsque tu verras les résultats, reviens ici nous les partager 🙂

  • Merci Valentin pour cet article extrêmement bien écrit et pour ce partage aussi généreusement et simplement offert, détaillé, expliqué !!! Bon, je ne joue pas à Minecraft (vu mon âge) mais je crois que j’ai très bien saisi l’idée d’associer le jeu, à la construction du palais mental et l’idée que le jeu améliore très sensiblement la qualité de la mémorisation. Du coup, je vais aller voir ce que tu proposes sur Marginalsup.

  • Bonjour à tous,
    Excellent article très développé et poussé ! J’aime beaucoup ton idée d’approcher la mémoire de manière ludique mais efficace. Etant en master de sciences cognitives, j’ai eu l’occasion de subir beaucoup de par coeur (et globalement de m’en sortir un peu comme toi ). Un bon moyen de booster sa mémoire de travail par un petit jeu et d’utiliser le dual n back. C’est moins fun que minecraft, mais le résultat est bien là !
    À bientôt et merci encore pour ce très bon article !
    Nicolas Cabrignac de Labo Sciences Co’

    • Bien le bonsoir au Labo,
      Nicolas,

      Merci de ton commentaire. J’avais entendu parlé du dual n back mais je t’avouerai que je n’ai encore jamais réalisé de session. Je ferai l’expérience un jour.

      Je te souhaite une bonne continuation dans les sciences cognitives !

      Valentin

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