Concentration Confiance en soi

Comment être serein ? Ma vision

comment être serein
Ecrit par Jean-Yves Ponce

Comment être serein ?

Le stress est l’ennemi de la mémoire et l’ennemi de la concentration. Si vous n’êtes pas serein, vous pouvez perdre vos moyens. Ce billet va être un peu perso, j’espère que vous ne m’en voudrez pas trop.

Après tout, un blog c’est un « journal intime » sur le net. Beaucoup ont tendance à l’oublier.

Comme beaucoup, j’ai mis du temps à me chercher, puis à me trouver, et enfin à me « créer ». Le chemin n’est d’ailleurs pas terminé. Il ne le sera qu’à la fin de la partie. Au Game-Over final. A ce moment-là, vous pourrez remballer vos pions et partir. Avec regrets ou pas.

En CE1, j’étais tellement chiant que la maîtresse me passait la tête sous l’eau. Je pense qu’elle a fini par prendre une crise de nerfs parce qu’elle était loin d’être sereine.

En 6e, je me suis battu avec Benoit parce que… je ne m’en souviens plus, mais se battre était à la mode. J’étais pas serein.

En 3e, il me manquait 49 pts à rattraper pour avoir mon brevet des collèges. Et comme je n’avais pas de technique de mémorisation, j’étais pas serein.

En BAC pro (oui j’ai fait un bac pro) ce fut le pire des contextes possibles : j’étais le plus jeune, le plus inexpérimenté, le plus immature, complètement introverti dans une classe peuplée d’extravertis. J’étais en « vente-représentation ».

Ne me demandez pas comment j’en suis arrivé là, je n’en sais rien. Mais je n’étais clairement pas serein.

Ce fut pourtant mes meilleures années scolaires, avec le recul.

Quand vous êtes un introverti (voir le RGMP), fréquenter que des extravertis est bénéfique. Cela vous tire vers le haut. Mais c’est aussi parce que cette année-là, j’ai trouvé MA technique de sérénité.

Elle n’est parfaite, mais elle marche.

Ma technique pour être serein

Elle consiste en 3 règles essentielles, apprises sur le tas, au fil des rateaux/bagarres/humiliations/souffrances/etc. Oublier une seule de ces 3 règles fait qu’elle ne marchera pas.

Règle numéro 1 : Ne dépensez pas d’énergie sur ce que vous ne pouvez pas contrôler

Evident n’est-ce pas ? Sur le papier oui, dans la pratique, c’est autre chose. Votre patron décide de promouvoir le collègue que vous ne pouvez pas blairer. Est-ce que cela vous fait mal à l’égo ? Il y a des chances. Est-ce que vous contrôlez la décision de votre boss ? Non. Vous perdez votre portefeuille dans la rue. Vous angoissez ? Oui. Que pouvez-vous contrôler à part revenir sur vos pas ? Rien.

Nathaniel vous insupporte. Il est jamais d’accord avec vous. C’est un con. Est-ce que cela vous agace ? Oui. Est-ce que vous pouvez contrôler Nathaniel et en faire un être intelligent ? Pas s’il ne le veut pas. Vous ne contrôlez pas Nathaniel. C’est pourquoi les débats sont souvent perdus d’avance.

Règle numéro 2 : la seule chose que vous contrôlez, c’est vous

La seule chose où vous avez 100% de contrôle, c’est vos actes. Je sais que certains aiment à croire qu’ils peuvent manipuler les gens et leur faire faire tout ce qu’ils veulent, mais c’est une perte de temps, surtout sur le long terme.

Personne ne contrôle à 100% les autres. Ne placez pas d’espérance dans les autres. Vous ne contrôlez pas ces autres.

Vous rêvez de sortir avec Pamela ? Agissez dans ce sens. Montrez vos qualités, votre humour, votre cool attitude, bref, tout ce que vous êtes. Si vous essayez de contrôler Pamela pour qu’elle veuille bien sortir avec vous, vous dépensez de l’énergie sur quelque chose que vous ne contrôlez pas.

C’est ça « être soi-même ».

 Règle numéro 3 : n’oubliez pas les deux premières règles

Dans le feu de l’action, vous pouvez être tenté d’oublier les deux premières règles. Vous les rappeler de temps en temps, c’est bon. Cela vous évite de faire des conneries.

Lorsque vous aurez recentré votre énergie sur ce que vous contrôlez vraiment (vous), vous pourrez alors comprendre les autres, savoir qui ils sont, ce qui les motive, leurs rêves et aspirations.

Vous serez plus sereins, vous serez plus forts (et on vous le dira). Mais comme toute reprogrammation de votre cerveau, il y a un prix à payer.

Le prix à payer pour être serein

Une fois que vous saurez comment générer de la sérénité (ou au moins la préserver), vous allez attirer des gens. Des gens bienveillants, des gens jaloux (parce que pour vous tout roule et c’est pas normal), et des gens qui cherchent une éponge pour déverser leur souffrance sur ce monde qu’ils ne peuvent pas contrôler.

Votre sérénité est un trésor qui attire. Et si vous le ne protégez pas, vous vous ferez piller, y compris par des gens sans mauvaise intention.

Imaginez Rodéric (j’aime les prénoms qui sortent de l’ordinaire aujourd’hui) qui vient vous voir et qui passe son temps à se plaindre de Nathaniel qui est con comme la pluie et qui agit systématiquement d’une façon qui ne lui plait pas.

Rodéric déverse sur vous sa souffrance, vous lui donnez votre sérénité, votre bonne humeur. Rodéric est votre ami, mais à la fin de la conversation, il se passe un truc.

Vous êtes comme lessivé(e). Votre sérénité et votre bonne humeur ont disparus. Normal, Rodéric vient de se tirer avec.  Merci d’avoir écouté.

Vous ferez avoir une ou deux fois, et puis vous mettrez une espèce de distance polie quand vous verrez des Rodéric arriver vers vous.

Cette distance polie mène au prix à payer : vous ne serez plus vraiment vu(e) comme une personne compatissante.

Vous perdrez en empathie.

Etes-vous prêt(e) à payer votre sérénité de zen à ce prix ? C’est votre choix, et c’est bien la seule chose que vous contrôlez.

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22 Commentaires

  • « Quand vous êtes un introverti (voir le RGMP), fréquenter que des extravertis est bénéfique. Cela vous tire vers le haut. […] »

    Parce qu’être introverti est mal ?

  • Personnellement, je pense que si les autres sont capables de nous faire perdre notre sérénité, c’est qu’on était pas totalement zen non plus et que leur souffrance/énervement est venu faire écho à quelque chose qui existait déjà en nous. (Rodérick nous rappelle combien Nathaniel nous agace et qu’on a beau essayer de ne plus y penser, ce n’est pas encore réglé pour nous!)

    Je crois qu’il y a toujours les moments où on sait qu’il faut mettre de la distance parce qu’on est pas en capacité de gérer le manque de sérénité des autres mais le faire systématiquement me parait dommage. Après tout si l’agitation peut être contagieuse, la sérénité l’est aussi, je ne crois pas qu’il existe un stock de sérénité que l’autre épuiserait en y puisant. Et c’est l’occasion d’appliquer la règle n°1 : quand quelqu’un vient « déverser » son chagrin et sa colère sur nous, rien n’empêche de l’écouter et le réconforter en gardant à l’esprit que nous n’avons pas à résoudre ses problèmes. Je suis persuadée écoute attentive et active « Pourquoi tu dis ça? Que penses-tu faire maintenant? Etc. » est souvent plus efficace qu’un mode conseil « Tu devrais faire ça. Qu’attends-tu pour le faire? Etc. » et beaucoup moins « sérénitévore ».

  • Comme Pauline, je trouve ton exemple un peu contradictoire.

    Sur la règle 2, je suis entièrement d’accord : la seule chose que l’on contrôle, c’est nous-même.

    Mais dans ce cas-là, personne n’est capable de prendre notre sérénité, puisqu’elle émane de nous. Et donc si des Rodéric arrive à changer notre état d’esprit, c’est juste qu’il y a encore du travail à faire… mais sur nous !

    D’après moi, le problème ne viens jamais des autres.

    • Il n’y a rien de contradictoire (d’ailleurs Pauline n’a rien dit de tel)

      La sérénité n’est pas une énergie permanente. Tu dois l’entretenir, et effectivement, tu dois toujours faire un travail sur toi.
      Je ne m’en cache pas, je le dis en préambule de l’article :
      « Ca ne se terminera qu’au game-over ».

      C’est un chemin qui n’est jamais terminé. Celui qui pense obtenir une formule permanente de sérénité fait fausse route.

      Tu dis : le problème ne vient jamais des autres. Permets moi de te contredire sur ce point avec un exemple plutôt simple :
      Tu dines avec ta copine dans un restaurant, et un type arrive et lui fait des avances devant toi. Elle est gênée, tu t’interposes, il continue et il la prend par le bras. Le problème vient de toi tu penses ?

      • – Au temps pour moi, en relisant, c’est vrai que j’ai surinterprété le commentaire de Pauline

        – Quand je dis « le problème ne vient jamais des autres », cela signifie que nous sommes constamment confronté à des situations gênantes, depuis le conducteur de devant qui roule trop lentement, jusqu’à l’exemple que tu cites. Et ces situations sont hors de notre contrôle. Ce que j’appelle « le problème », c’est notre réaction face à ces événements. Et c’est cette réaction que l’on doit changer. Notre réaction à nous, pas le comportement des autres.
        C’est vrai qu’on peut se laisser emporter si quelqu’un attrape le bras de notre copine. En revanche, il est plus difficile, mais plus intéressant à mon avis de garder son calme. Car même si l’on en vient à une confrontation « physique », mieux vaut être calme. Du moins, c’est ce que l’on apprend en aïkido.

        Je pense que nous sommes d’accord sur le fond. Sinon, j’espère au moins avoir clarifié ma pensée 🙂

  • La première règle que vous énoncez est essentielle! Quand on n’y peut rien, on n’y peut rien, se prendre la tête n’avancera pas plus vu qu’on ne peut pas changer certaines choses ou certains faits. Une fois qu’on a compris ça, on a déjà fait un grand pas 🙂

  • Je suis totalement d’accord pour dire que l’on ne contrôle que soi-même et qu’essayer de contrôler les autres ne sert à rien. Par contre, je reste persuadé qu’on peut acquérir suffisamment de sérénité pour pouvoir faire preuve d’empathie sans être affecté.

    Quand quelqu’un vient de me voir et se plaint de quelqu’un d’autre, j’écoute et je conseille, mais je ne me sens pas vraiment affecté.

  • Je suis donc parfaitement sereine =D Mais ça peut avoir un côté négatif parfois, un petit aspect « laisser-aller » : « Bah, que je fasse ceci ou cela ça ne changera rien, donc bon.. »
    Par contre je n’avais jamais vraiment prêté attention au « pris à payer », mais je dois avouer qu’il est totalement vrai, dans mon cas en tout cas. Plus que de l’épuisement, calmer les angoisses parfois irraisonnées de certaines personnes m’agacent de plus en plus.

  • Bonjour Jean-Yves!

    Je te cite : « La seule chose où vous avez 100% de contrôle, c’est vos actes. »

    Et même là encore! Je ne sais pas pour toi et pour les autres, mais je ne me contrôle pas toujours comme je le voudrais (mes pensées négatives et parasites qui apparaissent de temps en temps, mes réactions de colère et de frustration, les actions qui viennent avec)…

    Alors si j’ai du travail à faire question contrôle (et c’est le cas), je vais plutôt opter pour travailler à me contrôler MOI plutôt que les autres. Comme tu le dis, c’est du temps beaucoup mieux investi. Personne ne pourra m’enlever ces apprentissages et ce gain de contrôle ainsi gagné.

    Pour ne pas perdre d’énergie sur ce qu’on ne peut contrôler, un certain lâcher-prise est par contre nécessaire à la tâche. Parfois on s’en fait pour des choses que l’on trouve importantes et qui ne le sont pas toujours au final. Mais tout cela provient souvent d’atteintes à nos valeurs profondes, sans que l’on s’en rende compte. Et hop! Encore du travail à faire sur soi =)

    Comme quoi le chemin n’est jamais terminé, hein 😉

  • Bonjour Jean Yves, continu a écrire des billets perso c’est ce qui fait la richesse de ce blog.

    Alors moi aussi j’ai été introverti, et ceci jusqu’à mes 16 ans. J’ai commencé a m’ouvrir aux autres durant ma première terminale (j’ai eu la chance de passer deux fois mon bac ^^). Tu as raison il faut un équilibre entre les deux et avec les années j’ai réussis a le trouver.

    Est ce que j’arrive a tout faire ? Non mais je me dis que dans chaque chose qui arrive il y a du positif et du négatif.

    Certains de mes clients sont loin d’être serein en cette période de clôture fiscale, surtout si certains programmes plante aléatoirement : résultat : j’ai remis mes connaissances a jours sur windows server et j’ai eu une aide inattendue d’autres informaticiens.

    J’attendais un programme il y a deux semaines et comme il n’arrivait pas je me suis remis a coder… pour rien car le programme est arrivé mardi. Mais ce n’est pas grave car j’ai appris des choses qui vont me seront utile bientôt.

    Et pour finir je n’ai pas encore commencé mon module 3 de Synapse, mais comme tu l’as dit on peut aller a son rythme et les cours ne vont pas disparaître, donc je pourrai reprendre quand je le souhaite.

  • Salut Jean-Yves,
    Etant un grand introverti moi-même, je suis tout à fait d’accord avec toi quand tu parles d’équilibre. C’est parfois désagréable mais aussi nécessaire et utile pour notre évolution.
    Pour ma part, je pense qu’il faut faire attention de ne pas vouloir aider tout le monde avant de s’être aider soi-même. Ensuite, petit à petit, je pense qu’on peut devenir capable d’empathie sans tout se récupérer pour soi ; même si c’est encore loin d’être le cas en ce qui me concerne 🙂
    Merci pour ta participation et ce billet bien perso,
    Sébastien

  • Bonjour Jean-Yves,

    La sérénité réelle ne dépend pas de l’environnement, ni de l’état psychique des autres, la protection est une façon de gérer son énergie pour ne pas en perdre une miette, mais cela ne veut pas dire qu’elle est à toute épreuve, cela veut dire au contraire que nous n’avons pas encore réussi à trouver notre source inépuisable, que nous sommes encore perméable, que l’on fusionne encore avec l’autre. La fuite pour éviter la fusion, cela peut être un passage pour ensuite savoir « être » tout simplement avec l’autre, un ou une ami (e).

    Valérie

  • hello Jean Yves,

    comme mes petits camarades au dessus je pense que tu peux écouter les malheurs des gens (au moins de ceux qui t’intéressent réellement), manifester ton empathie sans être affecté personnellement sinon ça deviendrait trop lourd à porter dans certaines situations.
    Ce n’est pas toujours facile mais cela s’apprend avec le temps.
    C’est ce que font les (bons) professionnels de santé dans des domaines souvent plus durs que les simples relations sociales non ? 😉

  • Bonjour,

    pour moi, c’est très difficile de rester sereine quand on rencontre des personnes qui sont négatives, qui critiquent sans cesse les autres, qui s’énervent pour la moindre chose.

    Je suis sans cesse en train de me remettre en question. Je fais un travail sur moi pour retrouver une sérénité et ne pas tomber dans des pensées négatives.

    Je me lance des défis. En ce moment, je dois pendant 10 jours ne pas avoir de pensées négatives. Pour remplacer ces pensées négatives, je visualise de belles choses, j’écoute la musique que j’aime, je fais des activités que j’apprécie, j’écris des articles sur mon blog .

    Etre serein c’est d’avoir des pensées positives.

    Cordialement

    Emmanuelle

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